Le centre, qui assure les services d’urgence dans l’ouest de Tripoli, a publié le bilan “provisoire” sur sa page Facebook pendant la nuit.
Les affrontements entre la puissante Brigade 444 et Al-Radaa, ou Force de Dissuasion Spéciale, deux des innombrables milices qui se disputent le pouvoir depuis la chute du dictateur de longue date, Muammar Kadhafi, en 2011, ont éclaté lundi soir et ont fait rage jusqu’au mardi.
Un total de 234 familles ont été évacuées des zones de front dans les banlieues sud de la capitale, ainsi que des dizaines de médecins et de paramédicaux piégés par les combats alors qu’ils s’occupaient des blessés, a indiqué le centre.
Trois hôpitaux de campagne et une flotte d’environ 60 ambulances ont été déployés dans la région lorsque les combats ont éclaté.
Les affrontements ont été déclenchés par la détention du chef de la Brigade 444, le colonel Mahmud Hamza, par la Force Al-Radaa rivale le lundi, a déclaré un responsable du ministère de l’Intérieur.
Mardi soir, le conseil social de la banlieue sud-est de Soug el-Joumaa, un bastion de la force Al-Radaa, a annoncé qu’un accord avait été conclu avec le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, chef du gouvernement reconnu par l’ONU et basé dans la capitale, pour que Hamza soit remis à une “partie neutre”.
Lors d’une annonce télévisée, le conseil a déclaré qu’un cessez-le-feu suivrait le transfert du commandant de la force et que les combats avaient diminué mardi soir.
Les deux groupes armés sont alignés sur le gouvernement de Dbeibah, l’une des deux administrations rivales qui luttent pour le pouvoir à travers des alliances changeantes avec les milices sur le terrain.
Pendant la nuit, Dbeibah a visité la banlieue sud-est d’Ain Zara, qui a été le théâtre de certains des combats les plus violents mardi, accompagné du ministre de l’Intérieur Imed Trabelsi.
Dbeibah “a constaté lui-même la gravité des dégâts” alors qu’il parcourait les rues peu éclairées du quartier densément peuplé, a annoncé le bureau de presse de son gouvernement sur sa page Facebook.
Il a donné des instructions pour qu’une évaluation des dégâts soit effectuée afin que les résidents puissent être indemnisés, a-t-il ajouté.
Le ministère de l’Intérieur a mis en place un plan de sécurité pour déployer des officiers dans les quartiers de combat afin de superviser le cessez-le-feu annoncé entre les deux parties.