L’artisanat peul est également important : couvertures munja. La manufacture est l’affaire des « actants ». Les nomades peuls ne sont pas artisans, ils passent des commandes chez les autochtones des pays qu’ils traversent. Les nomades fabriquent eux-mêmes les calebasses, les chapeaux coniques, leurs tabliers de cuir. Les Peuls sédentaires pratiquent l’artisanat, un artisanat typiquement peul, mais on peut trouver dans certaines zones des fusions de styles ethniques. Les Peuls sont d’excellents tisserands. Ils tissent le coton et la laine avec un métier à tisser dont l’importation viendrait d’Asie d’après Henri Lhote. Ce sont, à l’image des Touaregs, des orfèvres. Ils sculptent des bijoux en or et en fer qu’ils associent au cuir et à des perles. Le sens esthétique chez les Peuls est très poussé et célèbre. Chez les Peuls sédentaires, il existe des castes d’artisans : les maboulé, qui sont des tisserands ; les wailoubé, qui s’occupent des productions en métal, alors que leurs femmes pratiquent la poterie ; les garankobé, qui s’occupent du cuir; les laobés, qui travaillent le bois.