Souvent, ils pratiquent presque un lacto-végétarisme naturel sans prétentions idéologiques ou religieuses. La consommation de la viande de bœuf en particulier est prohibée, sauf en de rares occasions : mariage, naissance, visites importantes. Consommation de miel sauvage et consommation presque exclusive de lait de vache, jument, chamelle (rare) sous toutes ses formes hormis le fromage non acclimaté : kétugol : crème de lait ; kosam : lait caillé ; tiakuré : petit lait ; nébam : beurre en motte ou clarifié ; komboïri : la soupe au lait est un plat peul.
Dans les villes, la nourriture est plus diversifiée : fruits secs, dattes, miel, riz, mil, couscous, fonio, maïs, taro, patates douces, manioc, oranges, mangues, légumes du jardin, poissons frais, viennent agrémenter des plats en sauces. Chaque groupe peul réparti par région, cuisine des plats locaux (plusieurs sortes de couscous ou lacciri en Guinée (préparé avec de la farine de maïs, de mil, ou de riz), des plats de céréales comme le fooyo préparé avec le grain de fonio, ou le kuuya préparé avec de la farine de manioc. Le petit gibier autrefois chassé à l’arc, petites perdrix sauvages gerlal, et pintades sauvages jongal, sont les viandes préférées des Peuls, largement devant le mouton consommé lors des fêtes musulmanes ou plus couramment le poulet. Néanmoins, la frugalité reste une valeur importante (pratique du jeûne), la consommation de viande est toujours rare et vue comme exceptionnelle – pas de consommation de porc. Les repas sont espacés d’un jour sur deux en moyenne et la journée elle-même peut ne comporter qu’un plat unique (même dans une société d’abondance). Le lait et le thé à la menthe sont les boissons les plus courantes et consommées tout au long de la journée.