Ousmane Sonko a entamé sa protestation le 30 juillet après avoir été accusé d’avoir attisé des violences meurtrières entre ses partisans et les forces de sécurité.
Selon l’un de ses avocats, Cire Cledor Ly, Sonko a été admis en soins intensifs à l’hôpital principal de Dakar. L’avocat, qui s’est rendu à l’unité jeudi, a déclaré que Sonko avait “perdu connaissance hier”.
Un autre avocat, Bamba Cisse, a confirmé que Sonko se trouvait bel et bien en soins intensifs. La page Facebook de Sonko a mentionné qu’il avait été emmené à l’hôpital mercredi soir “après être tombé malade”.
Malgré les tentatives de l’AFP pour obtenir des réponses de divers responsables gouvernementaux, aucun d’entre eux n’a fourni de déclaration.
Depuis le 6 août, Sonko est hospitalisé tout en étant en détention. Les détails spécifiques de son état de santé restent flous.
Le leader de l’opposition, âgé de 49 ans, a suscité un soutien considérable parmi les jeunes du Sénégal grâce à ses critiques virulentes à l’égard du président Macky Sall, le dépeignant comme un dictateur en herbe et le chef d’une élite corrompue.
Lors d’un procès le 1er juin, Sonko a été condamné à deux ans de prison pour la prétendue corruption morale d’une jeune employée de salon de beauté. Il affirme que la condamnation était un stratagème visant à l’empêcher de participer aux élections de l’année prochaine.
Le procès a entraîné des affrontements ayant fait au moins 16 morts.
Suite à son arrestation le 28 juillet, Sonko a été formellement inculpé trois jours plus tard pour incitation à l’insurrection, participation à une association criminelle et menace à la sécurité de l’État. De plus, son parti PASTEF a été ordonné dissous.
Le gouvernement s’est montré sceptique quant à l’authenticité de la grève de la faim de Sonko.
