Les Peuls sont endogames semi agnatiques. La femme n’est pas voilée et il n’y a pas de lévirat.
Il existe quatre mariages traditionnels peuls avec quatre divorces correspondants :
- le premier mariage est décidé par les parents ; ce mariage (dewgal) a lieu vers 21 ans ;
- le deuxième, après un divorce ou un veuvage ;
- le troisième, le « mariage-don » (politique) ;
- enfin, le culnol, concubinage d’un noble avec une kordo, femme de condition servile, est d’importation arabe.
Un cinquième mariage islamique a été rajouté aux alentours du XVIe siècle. Il est rendu par le cadi, juge musulman, et possède deux divorces associés. Les « Peuls rouges » sont monogames. Les Peuls sont monogames dans l’ensemble.
Il existe trois formes de divorce (cergal) chez les Peuls :
- La répudiation (la femme retourne chez ses parents) ;
- Le divorce par consentement mutuel ou arrangement familial (le plus fréquent) ;
- Le divorce judiciaire (exceptionnel).
Les Peuls peuvent divorcer plusieurs fois, et ils contractent souvent plusieurs mariages au cours de leur vie 2 ou 3 ; la polygamie est minoritaire et se rencontre surtout chez les Peuls urbains et islamisés. Règles du cousinage (cousins de lait endam et cousins de noms, cousins de clans).
Chez les Peuls Wodaabe, les enfants sont mariés très jeunes car il existe un mythe fondateur du garçon et de la petite fille. Mais la jeune fille a le droit de vivre sa vie de célibataire jusqu’à ses dix-huit ans. Chez les Bororos, lors du worso « fêtes du Printemps », les hommes dansent le guerewol (photo), durant cette cérémonie, les femmes peuvent choisir un fiancé. Les Wodaabe sont des monogames « successifs » avec nombreux divorces ou séparations. Le concubinage est interdit et rapidement scellé par un teegal, des « épousailles ». On note une survivance d’une ancienne gynécocratie, l’héritage est utérin (matrilinéaire).