Le président déchu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, a été libéré de son assignation à résidence et est autorisé à se rendre à l’étranger pour y suivre un traitement médical, selon l’armée. M. Bongo a été chassé du pouvoir le 30 août, à la suite d’une élection controversée qui aurait prolongé son règne de 14 ans. Le porte-parole militaire, le colonel Ulrich Manfoumbi, a déclaré que M. Bongo était désormais libre de ses mouvements et qu’il pouvait se rendre à l’étranger pour des examens médicaux.
Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a prêté serment en tant que nouveau chef d’État du Gabon, a signé la déclaration.
Depuis son accident vasculaire cérébral survenu il y a cinq ans, M. Bongo n’a pas pu consulter ses propres médecins. Sa famille, dont sa femme et son fils Noureddin, est accusée de haute trahison et devra répondre de ses actes devant la justice. M. Nguema a déclaré que les militaires avaient pris le contrôle du pays sans violence et qu’ils rendraient le pouvoir au peuple par le biais d’élections crédibles et libres. Le coup d’État a été salué par la population gabonaise, mais a été condamné par l’Union africaine et la communauté internationale. M. Bongo peut maintenant choisir de quitter le pays s’il le souhaite.
